Mohammed Nasser \ apaimag/SIPA
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres critique fermement Israël pour le blocus imposé à Gaza. Il déplore l’absence totale d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne depuis plusieurs semaines.
Lors d’une annonce faite mardi, Antonio Guterres a exprimé sa colère face à la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Il a déploré que plus aucune aide n’a pu y accéder depuis un mois. Ni nourriture, ni carburant, ni médicaments n’ont franchi les frontières. Pour lui, cette réalité plonge la population dans un cycle de violence et de détresse. « Alors que l’aide se tarit, les vannes de l’horreur se sont rouvertes », a-t-il déclaré à la presse en s’en prenant directement à Israël. « Gaza est un champ de mort et les civils sont piégés dans une boucle sans fin de mort », a-t-il ajouté.
La réponse israélienne a été immédiate. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, a affirmé qu’aucune pénurie d’aide humanitaire ne touche Gaza. Il évoque plus de 25 000 camions d’aide envoyés pendant la trêve. Selon lui, le Hamas détourne cette assistance pour renforcer ses capacités militaires. Dans la foulée, il accuse Antonio Guterres de diffuser des propos diffamatoires envers Israël. Le secrétaire général de l’ONU a toutefois fait référence aux Conventions de Genève concernant l’obligation de la « puissance occupante », à savoir Israël, d’assurer la fourniture de nourriture et de matériel médical à la population. « Rien de cela ne se passe aujourd’hui », a-t-il dénoncé.
Antonio Guterres a également évoqué les nouvelles restrictions israéliennes sur la livraison d’aide. Il estime que ces règles menacent la neutralité humanitaire. Il refuse tout système qui ne respecte pas les principes fondamentaux : humanité, impartialité, indépendance et neutralité. Il a aussi alerté sur la situation en Cisjordanie. Selon lui, cette région risque de suivre le même chemin tragique que Gaza. En conséquence, il appelle à un sursaut, à la protection des civils et à un retour immédiat au cessez-le-feu.
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