Cet "afflux incroyable" des abus sexuels en ligne contre les enfants résulte du fait que les petits et les pédocriminels ont passé plus de temps chez eux durant le confinement. Les jeunes étaient alors livrés à eux-mêmes.
Des ONG et des policiers ont dénoncé un bond des abus sexuels en ligne sur les enfants à travers le monde durant le confinement. Une situation qui a été provoquée par la fermeture des écoles. Les prédateurs et les petits étaient alors cantonnés chez eux durant cette période exceptionnelle marquée par de nombreuses restrictions. "Les confinements liés au Covid-19 ont créé un cocktail explosif propice à une hausse de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne", a confié John Tanagho de l’ONG International Justice Mission (IJM) qui lutte contre les trafics sexuels.
Les pays en développement comme les Philippines ou l’Indonésie sont les premiers à enregistrer une hausse considérable des pédocriminels, rapporte 20 Minutes. Ils sont entrés en contact avec les enfants par le biais des réseaux sociaux, des sites de jeux en ligne ou via le dark web. Aux Philippines par exemple, le gouvernement a recensé un bond de 260 % des signalements de contenus liés à des abus sur des enfants de mars à mai. Cette période correspond au confinement strict dans le pays, note l’UNICEF. La situation est plus alarmante dans certains pays en développement où des familles se sont retrouvées sans emploi et revenu. Des parents sont allés jusqu’à exploiter leurs propres enfants en diffusant des images en direct pour des prédateurs de pays riches.
Malgré une intervention extérieure, le traumatisme perdure. Mellanie Olano, travailleuse sociale pour l’ONG IMJ aux Philippines, a souvent participé aux opérations pour venir en aide à ces enfants. "C’est assez chaotique quand on arrive dans une maison où il y a des abus, les enfants se mettent tous à pleurer", a-t-elle confié. En Indonésie, près de 20 % des jeunes affirment avoir vu des comportements prédateurs en ligne. Le commissaire de police indonésien Teuku Rasya Khadafi a alors lancé un appel aux parents pour qu’ils deviennent plus attentifs aux activités en ligne de leurs enfants.
> A lire aussi : confinement : les violences sur les enfants ont augmenté de 20%