Pour les Etats-Unis, la Syrie use de son statut de présidente de cette Conférence du désarmement pour "normaliser le régime".
Ce mardi, les USA ont indiqué qu’ils boycottaient la réunion plénière hebdomadaire de la Conférence du désarmement que la Syrie préside actuellement. Donald Trump et les siens estiment que Damas en profite pour "normaliser le régime".
"En raison des tentatives répétées de la Syrie la semaine dernière d’utiliser sa présidence de la Conférence du désarmement pour normaliser le régime et son comportement inacceptable et dangereux, nous ne participons pas à la session d’aujourd’hui", a affirmé l’ambassadeur américain Robert Wood, dans un communiqué, relayé par la presse francilienne. Toutefois, il a tenu à faire savoir : "nous continuerons de défendre les intérêts des Etats-Unis à la Conférence du désarmement".
La présidence de la Conférence du désarmement est assurée de façon tournante, selon l’ordre alphabétique. Donc après la Suisse, arrive la Syrie qui est à cette fonction depuis le lundi 28 mai, et y restera pendant un mois. Il y a une semaine, lors de la précédente réunion plénière, les USA on déjà haussé le ton, en affirmant qu’il s’agit d’une "farce" qui plus est, Damas est accusé d’utiliser des armes chimiques.
Plusieurs autres délégués comme ceux d’Israël, de la France, de l’Australie, ou encore du Royaume-Uni ne sont pas également d’accord avec situation. Louis Riquet, représentant permanent adjoint de la France, avait affirmé que la Syrie "n’avait pas l’autorité morale pour diriger cet organe".
Il a également indiqué que pour ’marquer’ sa réprobation vis-à-vis de celà, la France ne sera pas représentée par son ambassadeur durant la présidence syrienne.
Depuis que la guerre civile en Syrie a éclaté en 2011, plus de 350 000 personnes ont perdu la vie.
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