L’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a réagi à cette attaque en dénonçant des crimes odieux à l’intérieur d’un établissement protégé par le droit international.
Déguisés en personnels médicaux ou en patients, une dizaine de militaires israéliens ont fait irruption ce mardi 30 janvier à l’aube à l’hôpital Ibn Sina, à Jénine. Cette grande ville du nord de la Cisjordanie occupée est contrôlée par l’Autorité palestinienne. D’après Ouest France, ils ont exécuté trois militants du Hamas et du Djihad islamique, dont au moins deux étaient blessés. Les images provenant des caméras de surveillance ont montré une dizaine d’hommes et de femmes qui faisaient une fixation sur personnel de l’accueil, avant de rejoindre les étages. "Ce qui s’est passé est sans précédent […] Il n’y a jamais eu d’assassinat dans un hôpital. Il y a eu des arrestations et des agressions, mais pas d’assassinat", a confié le porte-parole de l’hôpital Ibn Sina, Tawfiq al-Shobaki.
Le but de cette opération qui a duré dix minutes était de neutraliser trois Palestiniens cachés dans l’hôpital, a confirmé Israël. Elle était menée dans le service de rééducation du troisième étage par des militaires, appuyés par des membres du Shin Bet (renseignements intérieurs) et de l’unité antiterroriste Yamam. Les trois Palestiniens sont désignés comme étant des terroristes, auteurs d’attaques passées et sur le point d’en commettre d’autres en Israël. Il s’agit de Mohammad Jalamnah, 27 ans, un membre de la branche armée du Hamas. Les deux frères Bassel et Ayman Ghazawi, âgés 27 et 18 ans, étaient, quant à eux, affiliés au Djihad islamique palestinien. Au moins deux des trois victimes ont été blessées lorsqu’ils ont été abattus par des armes munies de silencieux.
L’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a rapidement réagi en dénonçant des crimes odieux à l’intérieur d’un établissement protégé par le droit international. Chargée du contrôle sécuritaire des grandes villes de Cisjordanie occupée, l’Autorité palestinienne ne dispose pas des moyens pour empêcher l’armée israélienne d’y mener des raids. Toutefois, c’est la première fois depuis 2015 que les forces israéliennes ont investi massivement l’intérieur d’un hôpital de Cisjordanie en ayant recours à ses unités spéciales.
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