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Les autorités philippines ont démantelé un réseau suspecté d’exploiter des travailleurs dans un centre de jeux en ligne à Manille. Plusieurs ressortissants chinois risquent des poursuites pour trafic d’êtres humains.
Jeudi 20 février, la police a mené une perquisition dans un centre d’opérations de jeux en ligne, situé en banlieue de Manille, aux Philippines. L’intervention, dirigée par le Groupe d’enquête et de détection criminelle (CIDG), a conduit à l’arrestation de plus de 450 personnes. La Commission nationale de lutte contre le crime organisé soupçonne l’établissement d’être dirigé par des citoyens chinois.
Selon les premières investigations, ce centre servait à des escroqueries qui ciblaient des victimes en Chine et en Inde. Il proposait notamment de faux paris sportifs et des placements frauduleux.
Les plateformes de jeux en ligne ont été interdites en 2023 par le président philippin Ferdinand Marcos Jr. Malgré cette interdiction, environ 21 000 ressortissants chinois poursuivraient ces activités illégales à petite échelle. En janvier, une intervention policière avait conduit à l’arrestation de 400 étrangers, en majorité chinois.
Gilberto Cruz, chef de la Commission nationale, affirme que ces réseaux continuent de prospérer malgré les efforts des autorités.
Cinq patrons chinois interpellés pourraient être poursuivis pour trafic d’êtres humains. Selon Gilberto Cruz, ces centres exploitent souvent une main-d’œuvre captive, contrainte d’escroquer d’autres personnes.
Pendant ce temps, la Birmanie, la Thaïlande et la Chine ont mené une action coordonnée pour rapatrier des centaines de travailleurs chinois exploités dans des centres similaires en Birmanie. Ces réseaux, situés près de la frontière thaïlandaise, fonctionnent grâce à des employés forcés d’arnaquer leurs compatriotes.
Source : Lefigaro.fr
