Mayotte figure parmi les régions affectées par cette souche du choléra hautement résistante aux antibiotiques et provenant du Yémen.
Une étude publiée ce jeudi 12 décembre par des chercheurs de l’Institut Pasteur, en collaboration avec le Centre hospitalier de Mayotte, révèle la propagation sur l’île d’une souche de choléra originaire du Yémen. Entre mars et juillet, le département a été confronté à une épidémie de choléra attribuée à cette souche particulièrement résistante aux traitements antibiotiques. En tout, 221 personnes ont été touchées, et cinq décès ont été enregistrés. "L’analyse souligne l’importance de renforcer la surveillance mondiale des souches de choléra, notamment pour mieux comprendre leur résistance aux antibiotiques en temps réel", précise l’article paru dans le New England Journal of Medicine et relayé par BFMTV.
Cette souche spécifique a d’abord été détectée lors de l’épidémie de choléra au Yémen en 2018-2019. Selon l’étude, elle présente une résistance à dix antibiotiques, dont deux des trois habituellement utilisés pour traiter la maladie. Après avoir frappé le Yémen, la souche a été repérée au Liban en 2022, au Kenya en 2023, puis en Tanzanie et aux Comores, et à Mayotte, département français situé près de la côte sud-est de l’Afrique, en 2024.
Le 7 octobre, l’Agence régionale de santé (ARS) avait déclaré la fin de l’épidémie à Mayotte. Toutefois, elle insistait sur la nécessité de maintenir une vigilance renforcée aux points d’entrée et sur l’ensemble de l’île. Selon l’ARS, cette victoire est le résultat d’une détection systématique des cas suspects, de soins appropriés en milieu hospitalier et d’une campagne de vaccination ayant ciblé 35 000 habitants.
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