Le message retrouvé par une fillette chinoise dans une carte de Noël n’était pas un canular. La production de la carte a été aussitôt suspendue.
Les mots annonçaient quelque chose de potentiellement grave. Une fillette londonienne est tombée sur un appel au secours de prisonniers dans une carte de Noël. "Nous sommes des prisonniers étrangers dans la prison Qingpu Shanghai Chine", était écrit dans le message. "Forcés de travailler contre notre volonté. S’il vous plaît, aidez-nous et prévenez (une) organisation de droits de l’Homme.", ont ajouté ses auteurs. Si le père de la fillette, Ben Widdicombe, pensait que c’était un "canular", il en fut autrement.
A la suite de cette découverte choquante, le numéro un des supermarchés, Tesco, au Royaume-Uni, d’où provenait la carte, a pris une décision radicale. Une enquête a été ouverte et la production de ces cartes de vœux a été immédiatement suspendue. Les cartes, dont le produit est reversé à des organisations caritatives ont été également retirées de la vente. "Nous abhorrons le recours au travail pénitentiaire et nous ne l’autoriserions jamais dans notre chaîne de production", a précisé une porte-parole citée par 20 Minutes.
Dans la même carte, un autre message demandait également à la personne qui le trouverait de "contacter M. Peter Humphrey". Après avoir mené ses recherches, le père de la fillette a appris que c’était un ancien journaliste et enquêteur privé arrêté durant l’été 2013, puis condamné en août 2014 à deux ans et demi de prison pour violations des lois chinoises sur la vie privée, rapporte Sunday Times. L’homme en question a d’ailleurs purgé une partie de sa peine dans la prison de Qingpu. Selon ses explications, il a contacté d’ex-prisonniers de l’établissement qui lui ont assuré qu’ils étaient obligés d’emballer les cartes de Tesco.
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