Cette révolution réjouit les consommateurs en Chine dans la mesure où elle garantit la confidentialité. Le côté pratique de ce nouveau système de paiement est également salué par la population.
La Chine, un pays très avancé en matière de paiement mobile, a sorti une nouvelle tendance. Les consommateurs peuvent désormais régler leurs achats grâce au scan de leur visage. Ils peuvent faire leurs courses sans emmener d’argent liquide, de carte bancaire ou de smartphone. La reconnaissance faciale, un procédé déjà en vogue dans quelques régions en Chine, est aujourd’hui répandue dans tout le pays. "Plus besoin de prendre votre téléphone avec vous. Vous pouvez sortir faire des achats sans emmener quoi que ce soit", s’exclame Bo Hu, directeur des services informatiques de la chaîne chinoise de boulangeries Wedome. Cette enseigne se sert déjà des terminaux de reconnaissance faciale dans une centaine de points de vente.
Pour réaliser leur paiement avec la reconnaissance faciale, les consommateurs chinois doivent avant tout relier une photo de leur visage à leur compte bancaire ou à un système de paiement mobile. Après avoir scanné leur tête par le terminal prévu à cet effet, leur compte bancaire est aussitôt débité et le tour est joué. "C’est pratique parce qu’on peut acheter des choses très rapidement", se réjouit Zhang Liming, une retraitée, sur le récit de RTL. En outre, cette nouvelle tendance permet aux commerces de recueillir davantage de données. "Cette tendance dans la vente au détail est motivée par deux choses : prévenir les vols à l’étalage et obtenir des informations sur les préférences des consommateurs", a souligné Jeffrey Ding, chercheur à l’université Oxford. Grâce à cette avancée, la Chine veut également devenir un leader mondial des hautes technologies.
De nombreuses personnes appréhendent les risques inhérents à ce paiement par reconnaissance faciale. "Il y a un grand risque que l’État utilise ces données pour ses propres besoins de surveillance, de contrôle, ou encore pour le suivi des dissidents", s’inquiète Adam Ni, chercheur sur la Chine à l’université Macquarie de Sydney. De leur côté, les partisans de cette technologie estiment qu’elle aide à garantir la confidentialité. Li Dongliang, ingénieur chez IFuree, a confié que le paiement avec son visage permet de protéger son compte.
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