Google, Facebook, Twitter, et beaucoup de médias sont bloqués en Chine. Après s’être retiré en 2010, le géant du web préparerait son retour, acceptant ainsi la censure.
L’entreprise américaine se préparerait à lancer une version censurée de son moteur de recherche en Chine, a révélé The Intercept. Un virage majeur : Google n’opérait plus dans le pays depuis 2010. Au sein de Google, seules quelques centaines d’employés (sur 88 000) auraient été informés du nouveau projet.
Face à la censure, Google avait retiré son moteur de recherche de Chine et nombre de ses services restent depuis bloqués dans ce pays. Mais le géant du web travaille désormais à une version spécialement modifiée qui filtrera les sites et mots-clés interdits par le gouvernement chinois. Ce moteur, baptisé "Dragonfly" (libellule), filtrera ainsi à travers une liste noire les termes concernant les droits de l’Homme, la démocratie, la religion et les manifestations. L’application filtrera également les sites internet bannis par la Chine.
Les sites interdits seraient supprimés de la première page des résultats qui afficherait un message expliquant que "certains résultats peuvent avoir été supprimés en raison d’exigences légales". Si Google obtient l’aval des autorités de Pékin, le projet pourrait être lancé dans six à neuf mois, affirme The Intercept. D’après sa source, l’application serait proposée dans le cadre d’une co-entreprise avec un partenaire chinois. De son côté, Google n’a ni confirmé, ni démenti ces informations.