La Chine est le 40e territoire à obtenir la validation de son statut de nation sans paludisme de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
C’est une grande victoire pour la Chine. Après 70 ans de lutte contre le paludisme, ce vaste pays d’Asie n’a pas enregistré un seul cas indigène au cours des quatre dernières années. "Nous félicitons le peuple chinois pour avoir débarrassé le pays du paludisme", a déclaré le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus ce mercredi 30 juin. Cette maladie parasitaire qui se transmet par le moustique anophèle s’est propagée dans le pays dans les années 50. Les autorités ont donc utilisé des traitements préventifs antipaludéens avant le lancement en 1967 d’un programme scientifique pour trouver de nouveaux traitements. Dans les années, 80, la lutte se poursuivait avec la distribution massive de plus de 2,4 millions de moustiquaires infusées d’insecticide.
Plus aucun cas indigène de paludisme n’a été détecté en Chine, alors que le pays a dénombré 30 millions de cas par an dans les années 1940. Le nombre de cas a baissé à 117 000 avant la fin des années 1990 avec une réduction de 95% des décès. Des efforts supplémentaires ont été menés en 2003 et le nombre de contaminations a baissé de 5 000 par an dans les dix ans. Le pays figure désormais parmi les 40 territoires à obtenir la validation du statut de nation sans paludisme. "Ce succès durement gagné est le fruit de plusieurs décennies d’action ciblée et durable", a confié Tedros Adhanom Ghebreyesus sur le récit du journal Le Figaro. Les derniers en date à le recevoir sont le Salvador (2021), l’Algérie et l’Argentine (2019) et le Paraguay et l’Ouzbékistan (2018).
Malgré cette éradication du paludisme en Chine, le risque de cas importés inquiète plus d’un. En effet, la maladie continue de se propager au Laos, en Birmanie et dans le Vietnam voisin.
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