Alors que la pandémie de Covid-19 continue de progresser en Inde, les autorités sanitaires font état d’une hausse alarmante du nombre d’anciens malades touchés par une infection rare appelée le "champignon noir".
En Inde, une infection fongique grave, appelée mucormycose, apparaît chez les personnes guéries ou en voie de guérison de la Covid-19. Elle touche principalement les yeux, mais peut aussi affecter le nez, le cerveau et les poumons, selon le média Indian Express.
Cette infection rare s’attaquerait surtout aux patients diabétiques ou dont le système immunitaire a été affaibli. Les cas de mucormycose se sont multipliés dans le pays. Les médecins ont constaté, ces derniers temps, une forte augmentation du nombre de personnes touchées.
La mucormycose est due à l’exposition au champignon appelé mucor. Ce dernier est présent dans la terre, les fruits et légumes en cours de pourrissement, les plantes ou encore le fumier. Les gens respirent leurs spores sans s’en rendre compte, mais peuvent également être contaminés par voie cutanée.
L’infection pourrait aussi être liée à l’utilisation de stéroïdes, un traitement pour les personnes atteintes de formes graves de la Covid-19, rapporte la BBC, citée par La Dépêche. Les stéroïdes diminuent, certes, l’inflammation dans les poumons, mais ils affectent l’immunité. Les scientifiques estiment que la baisse d’immunité pourrait déclencher la mucormycose.
Microscopique, le champignon peut se répandre par voie sanguine pour atteindre les yeux et le cerveau. L’infection provoque douleur, fièvre, nécrose, sécrétion purulente. Elle peut être mortelle.
Les médecins indiens ont constaté l’ampleur de l’infection au cours de la seconde vague d’épidémie de coronavirus. Le taux de mortalité est de 50%, note L’Express. Le gouvernement indien ne parle cependant pas encore d’épidémie de mucormycose, à ce stade.