Le groupe français EDF a construit et exploite partiellement la centrale nucléaire EPR de Taishan (Chine).
Le groupe français EDF, exploitant partiellement la centrale nucléaire de Taishan, a rapporté que l’un des réacteurs EPR de cette centrale du sud de la Chine, a subi une "augmentation de la concentration de certains gaz rares dans le circuit primaire". Effectivement, la chaîne France Info précise que cette hausse a été relevée dans le circuit acheminant l’eau dans la cuve du réacteur
La chaîne de télévision CNN a fait état, quelques heures plus tôt, d’une possible fuite radioactive sur le site. Le média a indiqué avoir eu accès à une lettre au sujet d’une fuite causant une "menace radiologique imminente". Dans ce courrier, envoyé par la filiale d’EDF Framatome au département de l’Energie américain, les autorités de sûreté chinoises ont relevé les limites acceptables de radiation à l’extérieur du site.
Face à ce problème, l’administration américaine s’est entretenue avec les gouvernements français et chinois sur ce sujet, selon toujours cette lettre.
Pour l’instant, les deux réacteurs de Taishan sont les seuls EPR à être entrés en service dans le monde, en 2018 et 2019. EDF est actionnaire à 30% de la coentreprise, chargée de construire et d’exploiter ces deux réacteurs . Les groupes chinois CGN et Guangdong Energy Group ont, de leur côté, des participations respectives de 51% et de 19%.
Framatome, la maison-mère d’EDF a annoncé contrôler l’évolution d’"un des paramètres de fonctionnement" de la centrale, lundi 14 juin. Elle a toutefois reconnu avoir été informée de cette hausse des taux de certains gaz rares dans le circuit fermé qui achemine l’eau dans la cuve du réacteur.
L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) ont réagi sur ce sujet.
L’Agence, basée à Vienne, a souligné, lundi, qu’à ce stade, elle n’avait aucune indication qu’un incident radiologique se soit produit.
Karine Herviou, directrice générale adjointe de l’institut, a indiqué à la presse française qu’on ne sait pas quelle est l’ampleur du phénomène. "Mais il n’y a pas plus d’inquiétude à avoir pour l’instant, compte tenu de ce qu’on sait", a-t-elle rassuré. Par ailleurs, elle a précisé que la détection de ces gaz rares dans le circuit "ne veut pas dire rejet dans l’environnement" puisqu’il y existe encore deux barrières de confinement.
> Lire d’autres actualités en Asie