Le ministère chinois de l’Environnement et l’Autorité de sûreté du nucléaire ont donné, mercredi 16 juin, les premières explications techniques de la possible "fuite" dans la centrale nucléaire de Taishan.
Les autorités chinoises écartent tout danger. Alors que la centrale nucléaire de Taishan, une filière française, a fait l’objet d’une surveillance après la suspicion d’une fuite, Pékin relativise. Les explications techniques relatives à l’incident survenu dans l’unique centrale qui possède les réacteurs EPR à être entrés en service dans le monde ont été dévoilées ce mercredi. D’après le ministère chinois de l’Environnement et l’Autorité de sûreté du nucléaire, l’accumulation de gaz résulte d’un petit nombre de barres de combustible endommagées. Ils ont d’ailleurs reconnu une hausse de la radioactivité à l’intérieur d’un des réacteurs causée "par environ cinq barres de combustibles endommagées" dans un communiqué commun relayé par Ouest France.
Un tel phénomène est "courant", soulignent les autorités. Pour l’expliquer, ils évoquent des "facteurs incontrôlables" lors du processus de fabrication, de transport ou d’installation dans la centrale. La hausse de la radioactivité dans la centrale se trouve dans la fourchette réglementaire, poursuit le communiqué en précisant qu’il n’y avait aucune fuite radioactive dans l’environnement. Le problème révélé à Taishan se présente au moment où EDF ambitionne de réaliser de nouveaux chantiers à l’étranger pour son réacteur. EDF, actionnaire à 30% de la centrale nucléaire de Taishan aux côtés du groupe chinois CGN, a détecté lundi la présence de "gaz rares" dans le circuit primaire du premier réacteur. Selon la procédure, ces gaz doivent être collectés et traités pour en retirer la radioactivité, avant d’être rejetés dans l’air.
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