Depuis son arrestation en novembre pour des malversations financières présumées, le PDG de Renault Carlos Ghosn a fait sa première apparition devant le tribunal de Tokyo ce mardi.
Prêt à livrer sa version des faits sur les accusations dont il fait l’objet, Carlos Ghosn, écroué depuis le 19 novembre, a comparu devant un tribunal de Tokyo. Au cours de l’audience, l’ex-président du constructeur automobile japonais Nissan et toujours PDG de Renault, s’est défendu.
Le magnat de l’automobile de 64 ans était arrivé au tribunal, menottes aux poignets, avec une corde autour de la taille, comme il est d’usage pour les détenus dans le système judiciaire japonais. Vêtu d’un costume sombre et très amaigri, il a déclaré au juge qu’il avait été accusé à tort.
Affirmant son appréciation pour Nissan, Carlos Ghosn a rappelé avoir consacré deux décennies de sa vie à redonner vie à relever la compagnie. "J’ai travaillé sur ces objectifs jour et nuit", a-t-il souligné, ajoutant qu’il avait toujours agi "avec honneur et légalité" et "avec la connaissance et l’approbation" des cadres de l’entreprise.
Le sexagénaire a expliqué que le versement d’une certaine somme à un homme d’affaires saoudien a été effectué en gage de services rendus afin d’aider le groupe automobile dans la région du Golfe.
Le PDG de Renault avait été mis en accusation le 10 décembre pour avoir sous-déclaré son revenu de plusieurs dizaines de millions de dollars entre 2010 et 2015.
Après sa première garde à vue, il avait fait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt pour un cas similaire, mais entre 2015 et 2018. Puis, il avait été accusé d’abus de confiance. Carlos Ghosn aurait effectué des virements d’un compte de Nissan au bénéfice d’un ami saoudien.