Carole Ghosn a accordé un entretien au journal Le Parisien, mardi 7 janvier, la veille de la conférence de presse de son mari. Elle a affirmé au quotidien qu’elle n’était "au courant de rien".
Arrêté pour malversations financières présumées en novembre 2018, puis inculpé, Carlos Ghosn était assigné à résidence à Tokyo. Mais dans la nuit du 29 au 30 décembre, il est parvenu à quitter le Japon pour se réfugier au Liban. L’ancien patron du groupe Renault-Nissan est soupçonné de s’être enfui en prenant un jet privé avec deux complices présumés. Il aurait évité les contrôles en "étant caché" dans un caisson de matériel audio.
Visée par un mandat d’arrêt du parquet de Tokyo, juste avant la conférence de presse très attendue de Carlos Ghosn, l’épouse de ce dernier a réagi lors de son entretien au quotidien français Le Parisien. "Ils l’ont annoncé juste avant la conférence, espérant mettre la pression sur mon mari et me punir une fois de plus… j’ai été accusée de fuir la justice alors que c’est absolument faux !"
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Carole Ghosn a, par ailleurs, affirmé qu’elle n’était initialement pas au courant de la fuite de son mari. Elle a été informée par téléphone alors qu’elle était avec ses enfants. "Quelqu’un m’a appelée pour me dire : j’ai une surprise pour toi", a-t-elle confié.
Elle estime cependant que son conjoint n’avait pas eu d’autre choix. "Partir était le seul choix possible alors qu’il voyait son procès reporté indéfiniment et qu’il était maintenu dans des conditions de privation de liberté visant à le déshumaniser", a argué le magnat déchu de l’automobile.