Quelques jours après sa libération sous caution, Carlos Ghosn a fait une demande pour assister à la réunion du conseil d’administration de Nissan prévue cette semaine. Mais, le tribunal de Tokyo l’a rejeté lundi 11 mars.
Carlos Ghosn fait face des malversations financières présumées sur près d’une décennie. Libéré sous caution la semaine dernière, après avoir passé plus de 100 jours en détention, il avait demandé au tribunal de Tokyo la permission d’assister à la réunion du conseil d’administration de Nissan, mardi 12 mars.
Sa requête a été cependant rejetée, selon la chaîne de télévision publique NHK et le quotidien économique Nikkei. La justice estime qu’il n’était pas convenable d’accorder à Carlos Ghosn une telle autorisation, car celui-ci ne devrait pas rencontrer les protagonistes de l’affaire, à l’origine de l’enquête qui a provoqué sa chute. Sa présence constituerait une forme de pression.
Quelques jours après son arrestation le 19 novembre à Tokyo, Carlos Ghosn avait été révoqué en novembre de la présidence du constructeur d’automobiles japonais. Mais, tant que l’assemblée générale des actionnaires n’a pas voté sa destitution, il reste administrateur. Et d’après son avocat, Junichiro Hironaka : "En tant qu’administrateur, il a l’obligation de participer au conseil, donc s’il en obtient le droit, il veut être présent".
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