Nissan a estimé ce mardi 7 janvier qu’en fuyant au Liban, Carlos Ghosn, accusé de malversations financières, a bafoué le système judiciaire japonais. Le groupe automobile a souligné qu’il va continuer à poursuivre son ancien dirigeant.
Accusé de malversations financières au Japon, l’ancien patron de Renault-Nissan était en liberté sous caution depuis fin avril 2019. Dans l’attente de son procès, il était assigné à résidence à Tokyo. Mais fin décembre, Carlos Ghosn a fui au Liban pour se soustraire à un système judiciaire japonais qu’il qualifie d’injuste.
La ministre japonaise de la Justice, Masako Mori, citée par France 24, estime que ce départ de Carlos Ghosn est très regrettable. Elle a promis une enquête approfondie pour découvrir comment le patron déchu est parvenu à quitter le pays.
De son côté, le groupe automobile a indiqué dans un communiqué que cette "fuite ... sans la permission du tribunal, en violation des conditions de sa liberté sous caution, bafoue le système judiciaire japonais". Dénonçant un acte malencontreux, Nissan maintient ses poursuites contre Carlos Ghosn et continuera à coopérer avec la justice.
Le groupe a affirmé qu’après une enquête interne approfondie, plusieurs "actes d’inconduite" étaient imputables à M. Ghosn. Nissan en assure l’existence "de preuves irréfutables". Le communiqué note que le constructeur japonais veut que Carlos Ghosn assume la responsabilité du "préjudice" qu’il lui a causé, rapporte Huffpost.
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