Jean-Yves Le Borgne, un des avocats du patron déchu de Renault-Nissan – Carlos Ghosn, s’est exprimé sur les ondes de RTL.
Le mercredi 08 janvier lors sa conférence de presse, Carlos Ghosn a confié devant les journalistes depuis Beyrouth (Liban) : "le 19 novembre 2018, c’est comme si j’étais décédé. (...) Quand j’ai vu que j’étais sorti, c’est comme si j’étais revenu à la vie". L’homme d’affaires déchu affirme qu’il n’a pas eu d’autre choix que de prendre la fuite face à des accusations sans fondements.
Jean-Yves Le Borgne, l’un des avocats de Carlos Ghosn, affirme que cette intervention à la télévision visait surtout à convaincre "l’opinion". "Il fallait qu’il explique qu’il n’avait pas fui pour fuir ses responsabilités, mais pour fuir une situation inique dans laquelle il n’avait aucun espoir", a-t-il affirmé sur les ondes de la station francilienne. "Il est indiscutablement soulagé", assure l’homme de loi même "si tout n’est pas terminé".
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L’avocat insiste que l’objectif est de montrer que "tout ce qu’on lui a reproché au Japon est dépourvu de fondement". Carlos Ghosn est convoqué ce jeudi 9 janvier par le parquet libanais. Il s’y rendra et ne sera pas arrêté dit son conseiller. En effet, "le Liban refuse d’extrader ses propres ressortissants".
En ce qui concerne les réactions des personnes choquées par la fuite de Carlos Ghosn depuis le Japon, Jean-Yves Le Borgne reconnaît : "c’est parce qu’il a des moyens que d’autres n’ont pas qu’il a pu fuir". Pourtant, il s’interroge : "mais l’égalité ne voudrait-elle pas que tout le monde puisse fuit un système injuste plutôt que de reprocher à celui qui en a les moyens de l’avoir fait".
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