L’ex-PDG de Renault, Carlos Ghosn, regrette d’avoir été traité par la France comme un citoyen lambda. Selon ses dires, seul le gouvernement libanais est resté à ses côtés dans les moments difficiles qu’il a traversés.
Dans un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, Carlos Ghosn estime qu’il a été abandonné par les pouvoirs publics. L’ancien PDG de Renault assure que l’aide apportée par le gouvernement français est le même qu’il aurait fourni à n’importe quel citoyen, sans plus. L’homme d’affaires regrette également de ne pas avoir eu un traitement de faveur malgré sa contribution "majeure" à l’économie française. "Ils m’ont soutenu brièvement, puis ils m’ont abandonné en novembre", a-t-il déclaré en affirmant voir été traité encore moins bien qu’un citoyen français lambda. Le franco-libanais a ajouté que seul le Liban l’a soutenu durant ces moments difficiles.
D’après Carlos Ghosn, le mouvement des "gilets jaunes" expliquerait le manque de soutien qui lui a été accordé. Il a rapporté une source selon laquelle le ministre français de l’Economie a décidé lors d’une réunion avec deux représentants de Renault que le soutien à l’homme d’affaires devait prendre fin à cause du mouvement des Gilets Jaunes. Par ailleurs, l’ex-PDG de Renault a une nouvelle fois dénoncé une "conspiration" menée contre lui. Il a réitéré que sa chute est en rapport avec ses plans pour l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi. "Ils savent que je suis la seule personne capable de faire ça, parce que je suis habilité par Renault, Nissan et Mitsubishi", a-t-il expliqué dans les propos relayés par Le Figaro.
Carlos Ghosn se sent seul, car plusieurs membres de son entourage ne lui adressent plus la parole. Seuls quelques-uns lui sont restées loyales, geste qu’il récompensera. "La seule personne qui est venue me rendre visite au Japon était l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui m’a rencontré une demi-heure à l’ambassade de France au Japon lorsqu’il représentait Emmanuel Macron à la cérémonie organisée pour le nouvel empereur japonais", s’est souvenu l’ex-PDG de Renault.
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