Alors que le président de la République Emmanuel Macron a assuré qu’il ne renoncerait pas aux caricatures, au nom de la liberté d’expression, le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a appelé à tuer toute personne insultant le prophète.
La situation se complique pour le chef de l’Etat Emmanuel Macron. Alors qu’il a défendu le droit à la caricature, le président français est sous la menace d’une vengeance d’Al-Qaïda. Dans un communiqué publié lundi, le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a lancé un appel à tous ses partisans à tuer quiconque proférant des insultes contre le prophète Mahomet, rapporte 20 Minutes. "Tuer celui qui insulte le prophète est le droit de chaque musulman capable de l’appliquer", est-il écrit dans la note du groupe Aqmi en réponse aux déclarations du locataire de l’Elysée lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty. Cet enseignant a été décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves en plein cours.
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a déclaré que la France, au nom de la liberté d’expression, ne renoncerait pas aux caricatures. Ses propos ont provoqué une pluie de critiques dans le monde musulman ainsi que des appels au boycott. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ces derniers jours dans plusieurs pays musulmans pour manifester contre la France. Certains protestataires ont brûlé des effigies du président Macron et des drapeaux français. "Le boycott est un devoir, mais ça ne suffit pas", a souligné Aqmi qui a présenté le terroriste de Conflans comme un "martyr". "On n’oubliera pas vos agissements atroces", a-t-il lancé au locataire de l’Elysée.
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