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Le Tehreek-e-Labbaik (TLP), un parti extrémiste au Pakistan, a organisé une campagne anti-France depuis la prise de position du président français Emmanuel Macron en défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression.
Le Pakistan est, depuis une semaine, le théâtre de manifestations violentes anti-françaises. Celles-ci ont dégénéré en affrontements meurtriers avec la police ayant abouti à l’arrestation de Saad Rizvi, le chef du Tehreek-e-Labbaik (TLP), un parti extrémiste à l’origine de la campagne. Ce dernier a lancé un appel à une marche le 20 avril à Islamabad pour demander l’expulsion de l’ambassadeur de France, rapporte Le Parisien. Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a aussitôt réagi. Selon ses explications, il souhaita également mettre fin aux insultes envers leur prophète au nom de la liberté d’expression venues d’Occident. Toutefois, il a souligné l’expulsion d’un ambassadeur ne pouvait pas se faire à chaque fois qu’une telle situation se produisait.
Des militants du TLP ont pris en otage 11 policiers, dimanche, dans la mosquée du parti à Lahore (Est). Les policiers, blessés, ont retrouvé leur liberté lundi, après des négociations avec les autorités. Le TLP a lancé une campagne anti-France depuis la prise de parole du chef de l’Etat Emmanuel Macron le 16 octobre dernier. Le président français a en effet défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression lors de l’hommage rendu à un enseignant tué le 16 octobre après avoir montré des dessins satiriques dans sa classe. Un drame qui est survenu dans la foulée de la republication de représentations du prophète Mahomet par l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
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