Ajit Solanki/AP/SIPA
Ce bombardement de l’Inde dans un camp d’entraînement islamiste est placé sous le signe d’une "frappe préventive". Le Pakistan a aussitôt réagi et a dénoncé une "violation" de la frontière de facto dans la région disputée du Cachemire.
Les bombardements ont eu lieu, mardi 26 février, au petit matin. L’Inde a annoncé avoir mené une "frappe préventive" dans un territoire contrôlé par le Pakistan. Cette attaque a visé le principal camp d’entraînement du groupe islamiste auteur de l’attentat suicide ayant tué 41 paramilitaires indiens au Cachemire le 14 février. "Aux premières heures aujourd’hui, l’Inde a frappé le plus grand camp d’entraînement de Jaish-e-Mohammed à Balakot", a affirmé Vijay Gokhale, un haut responsable de la diplomatie indienne, lors d’une conférence de presse. D’après cette même source, de nombreux terroristes, des formateurs ainsi que des hauts commandants et des djihadistes entraînés aux attentats-suicides de Jaish-e-Mohammed ont été abattus.
Ces déclarations sont sorties dans un contexte de vives tensions entre l’Inde et le Pakistan. Beaucoup craignent que la situation ne s’envenime entre les deux pays voisins et rivaux, tous deux dotés de l’arme nucléaire. D’autant plus qu’ils sont déjà en guerre à plusieurs reprises dans le passé, notamment au sujet du Cachemire. Le Pakistan a immédiatement réagi à ces bombardements et dénonce une "violation" de la frontière de facto dans la région disputée du Cachemire. "L’armée de l’air pakistanaise s’est aussitôt mobilisée. Les avions indiens sont repartis", a affirmé le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Asif Ghafoor dans un tweet.
A lire aussi : Inde : une diplomate condamnée pour espionnage pour le Pakistan
D’après toujours Asif Ghafoor, les avions indiens ont envahi le côté du secteur de Muzaffarabad, capitale du Cachemire pakistanais. Ils se sont ensuite introduits à environ "3 à 4 miles" (4 à 6 km) dans le territoire sous contrôle pakistanais. D’après le Pakistan, les avions indiens auraient largué une charge à la hâte, mais aucune victime n’a été déplorée. De son côté, la chaîne CNN News 18 citant des "sources gouvernementales haut placées" a déclaré que les frappes indiennes ont tué près de 200 personnes.