Des témoins ont prévenu la police quatre heures avant la bousculade meurtrière à Séoul, en Corée du Sud. Est-ce que cette tragédie aurait pu être évitée ?
Samedi 29 octobre, 156 personnes ont perdu la vie lors de la bousculade meurtrière se déroulant à Itaewon (Séoul, Corée du Sud).
Comme le rapporte Le Parisien, des appels d’urgence ont été émis 4 heures avant le terrible drame. La police sud-coréenne a par ailleurs transcrit 11 appels d’urgence quelques minutes avant que la fête d’Halloween ne vire à la tragédie.
Un premier témoin a appelé dès 18h34 en disant que des gens continuent de venir alors qu’il n’y a pas de place pour qu’ils descendent. "On dirait que vous pouvez être écrasé à mort. J’ai réussi à partir, mais il y a trop de monde, vous devez venir contrôler", a-t-il prévenu.
Au total, la police a reçu 10 coups de téléphone similaires avant la tragédie. D’après les récits des témoins, dans les ruelles adjacentes, il y avait peu d’agents alors qu’elles étaient bondées de monde. Certains témoins ont même signifié l’absence des éléments des forces de l’ordre sur cet endroit. Selon les autorités, il n’y avait que 137 policiers déployés sur place.
A 20h33, la police a reçu un autre appel qui prévient que des personnes sont en train de tomber dans la rue. "On dirait qu’il pourrait y avoir un accident, cela semble très dangereux", a-t-il alerté.
Le dernier coup de téléphone est arrivé à 22h11, quelques minutes avant que les individus commencent à tomber les uns sur les autres. Une personne a informé que les gens sont écrasés et la situation est chaotique.
Mardi, le commissaire général de la police nationale Yoon Hee-keun a reconnu que les contrôles ont été "inadéquats". Une enquête a été ouverte sur les failles concernant la sécurité. "Ces choses sont toutes sous inspection maintenant", a souligné un responsable de l’Agence nationale de police. Selon le Premier ministre Han Duck-soo, l’investigation va notamment se pencher sur les agences gouvernementales afin de voir si les réponses sur place étaient appropriées. Le ministre de l’Intérieur et le maire de la ville se sont excusés après ce drame.
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