C’est le bilan annoncé par l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP). La Birmanie est plongée dans le chaos depuis le coup d’Etat militaire.
En Birmanie, l’armée avait renversé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi début février, mettant fin à une fragile transition démocratique. Depuis, le pays sombre dans le chaos et vit avec une mobilisation pro-démocratie et des manifestations quotidiennes. D’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques, 510 civils ont été tués par les forces de sécurité depuis ce coup d’Etat. L’ AAPP estime cependant que le bilan est "beaucoup plus élevé".
Il s’avère que le bilan était particulièrement lourd samedi 27 mars, lors de la "journée des forces armées birmanes", avec plus de 110 personnes tuées, dont 7 mineurs. Mais malgré la répression sanglante, les manifestants sont tout de même descendus dans les rues de plusieurs villes dimanche 28 et lundi 29 mars.
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Face à cette situation, les Etats-Unis ont annoncé la suspension immédiate de l’accord-cadre sur le commerce et les investissements conclu avec la Birmanie, jusqu’au rétablissement d’un gouvernement "démocratiquement élu". Dénonçant "la violence aveugle et meurtrière" du régime, Paris a de son côté exigé la libération de "tous les prisonniers politiques".
Les généraux birmans ignorent cependant les protestations internationales et les sanctions. La division de la communauté internationale n’arrange en outre pas les choses. La Chine et l’Inde ont refusé de condamner formellement le coup d’Etat menée par la junte militaire.
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