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Au moins 38 manifestants ont péri en Birmanie, mercredi 3 mars, faisant de cette journée la plus meurtrière depuis le putsch militaire dans le pays.
La situation reste tendue en Birmanie depuis le coup d’Etat perpétré par la junte militaire début février. Les manifestations pour la démocratie se poursuivent dans plusieurs villes du pays, et la répression s’intensifie.
Pour disperser les manifestants, les autorités ont graduellement intensifié l’usage de la force. Elles utilisent des canons à eau, des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et parfois des balles réelles.
Mercredi aurait été la journée la plus sanglante depuis le putsch militaire en Birmanie. Au moins trente-huit manifestants pour la démocratie ont été tués, et plusieurs autres ont été blessés, selon les chiffres relayés par les médias.
L’émissaire de l’ONU pour le pays a fait état de "plus de 50 morts et de multiples blessés" depuis le 1er février. Dans un tweet publié mercredi soir, le président de la République française, Emmanuel Macron, a appelé à mettre "immédiatement" un terme à la répression menée par l’armée.
La France appelle à mettre immédiatement un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman exprimé lors des dernières élections. Nous sommes à vos côtés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 3, 2021
"Nous sommes horrifiés et révulsés par les violences atroces perpétrées contre les Birmans pour leurs appels pacifiques au rétablissement du gouvernement civil", a pour sa part commenté le département d’Etat américain. Ce dernier appelle le monde à condamner "d’une seule voix" cette répression.