La junte birmane a procédé à l’exécution de quatre prisonniers, a fait savoir un média d’État ce lundi 25 juillet. Le pays n’avait pourtant plus appliqué la peine de mort depuis des décennies.
Alors que la peine de mort n’a plus été pratiquée en Birmanie depuis plus de 30 ans, la junte a procédé à l’exécution de quatre prisonniers. Les condamnés, dont un militant actif pro-démocratie, un ancien député du parti de l’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi, étaient accusés d’"actes de terreur brutaux et inhumains", selon le Global New Light of Myanmar.
Les deux autres prisonniers exécutés sont deux hommes accusés d’avoir tué une femme soupçonnée d’être une informatrice de la junte. D’après le journal, les exécutions ont suivi "les procédures de la prison". Le média n’a cependant pas précisé quand ni comment elles ont été réalisées.
Il s’agit de la première application de la peine de mort en Birmanie depuis 1988. La directrice Asie de l’ONG Human Rights Watch, Elaine Pearson, a évoqué "un acte de la plus grande cruauté". "Les pays membres de l’Union européenne, les États-Unis et les autres gouvernements doivent montrer à la junte qu’il y aura des comptes à rendre pour ses crimes", selon ses dires.
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