Après son arrestation le 1er février dernier, l’ancienne dirigeante de l’Etat birman, Aung San Suu Kyi, est jugée lundi 14 juin par un tribunal qui est mis en place par la junte militaire.
Le premier procès de l’ex-dirigeante birmane, Aung San Suu Kyi, interpellée au mois de février dernier lors d’un coup d’Etat militaire, est ouvert lundi 14 juin, annonce Le Monde.
L’ancienne dirigeante birmane fait l’objet de plusieurs chefs d’inculpation très différents les uns des autres. Les observateurs accusent ses détracteurs de vouloir mettre en oeuvre une "procédure spectacle uniquement motivée par des raisons politiques". Le procès se déroule sous haute sécurité à Naypyidaw, la capitale birmane, dans un tribunal conçu spécialement pour l’événement.
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Aung San Suu Kyi, âgée de 75 ans, est entre autres accusée d’avoir importé illégalement des talkies-walkies sans avoir respecté les restrictions liées au coronavirus, et en violant une loi sur les télécommunications. On lui reproche également d’avoir perçu plus d’un demi-million de dollars et d’avoir accepté une dizaine de kilos d’or de pots-de-vin. Elle est aussi accusée d’avoir transgressé une loi sur les secrets d’Etat qui date de l’époque coloniale.
A l’issue de ce procès, l’ancienne dirigeante de la Birmanie risque plusieurs années de prison en cas de culpabilité. Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, semble "être déterminé à l’enfermer pour le reste de sa vie".
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