Cette nouvelle sanction, prononcée à l’encontre de l’ancienne dirigeante de la Birmanie Aung San Suu Kyi, concerne une affaire de corruption.
Renversée par le coup d’État de février 2021, Aung San Suu Kyi a reçu une nouvelle sanction. L’ancienne dirigeante de la Birmanie a été condamnée mercredi à six ans de prison supplémentaires, pour corruption, dans un procès dénoncé comme politique par la communauté internationale. Selon une source proche du dossier, la prix Nobel de la paix 1991, âgée de 77 ans, a été condamnée à "deux peines de prison de trois ans" qui ont été confondues. En d’autres termes, elle restera derrière les barreaux pendant trois années pour ces deux affaires. Comme pour les autres dossiers, ses avocats vont faire appel.
Cette affaire de corruption concerne des pots-de-vin qu’Aung San Suu Kyi a reçu de la part de l’homme d’affaires local Maung Weik. Le businessman a avoué dans une vidéo avoir donné cette somme à la dirigeante pendant plusieurs années dans le but de faire prospérer son travail. En plus de cette nouvelle condamnation, la dirigeante déchue a déjà été condamnée à 23 années d’emprisonnement pour différents motifs, dont la fraude électorale et la corruption. Au total, elle risque plus de 120 ans d’incarcération, rapporte Le Figaro.
La condamnation d’Aung San Suu Kyi est vivement critiquée. Il a été dénoncé comme étant un acharnement judiciaire qui serait fondé sur des motifs politiques visant à écarter définitivement la grande gagnante des élections de 2015 et de 2020. La junte pointée du doigt pour ces fausses accusations a promis d’ouvrir des négociations avec Aung San Suu Kyi après son procès. L’armée birmane espère également organiser des élections vers juillet 2023, dès que le pays sera "en paix et stable", a confié son chef Min Aung Hlaing.
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