Renversée par un coup d’État lundi 1er février, l’ex-dirigeante de la Birmanie Aung San Suu Kyi a incité la population à "ne pas accepter" ce coup d’État.
La situation est tendue en Birmanie après l’arrestation d’Aung San Suu Kyi. Renversée par un coup d’Etat, l’ancienne dirigeante birmane est accusée par les autorités locales d’avoir enfreint une règle commerciale, a affirmé mercredi un porte-parole de son parti. Un tribunal "a ordonné sa détention provisoire pour une période de 14 jours, du 1er au 15 février, l’accusant d’avoir violé une loi sur les importations/exportations", a écrit sur Facebook Kyi Toe, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Par ailleurs, l’ex-président Win Myint est inculpé de violation de la loi sur la gestion des catastrophes naturelles, a-t-il ajouté sur les propos repris par Ouest France.
Après le coup d’état lundi 1er février, l’armée birmane a proclamé l’État d’urgence pour une période d’un an. Son commandant en chef, le général Min Aung Hlaing, a été ensuite nommé comme président par intérim de la Birmanie. Dans une déclaration sur la chaîne de télévision de l’armée NAME, les militaires ont défendu l’importance de cette décision pour préserver la "stabilité" de l’État. Ils ont surtout dénoncé les "énormes irrégularités" qui, selon eux, ont eu lieu lors des législatives de novembre, remportées massivement par le parti d’Aung San Suu Kyi. Une situation à laquelle ils pointent la commission électorale de ne pas avoir trouvé de solutions. De son côté, "la dame de Rangoun" également prix Nobel de la paix a lancé un appel à la population birmane à "ne pas accepter" ce coup d’État.
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