Les crises post-électorales en Biélorussie préoccupent de nombreux dirigeants dans le monde. Le président Vladimir Poutine a annoncé une probable intervention.
La réélection du président Alexandre Loukachenko en Biélorussie a provoqué une vague de manifestations de l’opposition, depuis le 9 août. De nombreux pays dans le monde suivent de près cette crise post-électorale. L’Union européenne a déjà réfuté les résultats de ce scrutin. Comme le rapporte Ouest France, Moscou veut, de son côté, empêcher toute influence autre que russe dans le pays voisin.
Dans un entretien diffusé jeudi à la télévision russe, Vladimir Poutine a indiqué créer une réserve de forces de l’ordre, selon la demande du président biélorusse. "Cette aide militaire de Moscou n’est pour le moment pas nécessaire", s’est-il empressé de préciser alors que l’opposition biélorusse et les Européens redoutent une intervention armée.
Selon le chef d’Etat russe, la situation serait incontrôlable si des forces extrémistes en venaient à brûler des voitures, des maisons et tentaient de prendre le contrôle de bâtiments officiels. Ce qui signifie qu’en aucun cas, Moscou ne laisse se reproduire une révolution à l’ukrainienne, comme en 2014, en Biélorussie.
Cette déclaration du chef du Kremlin signifie aux Occidentaux que la Biélorussie doit être considérée comme une affaire intérieure russe. L’opposition est ainsi appelée à suivre les règles de Moscou. D’ailleurs, Vladimir Poutine ne reconnaît pas la légitimité du Conseil de coordination, instauré par la candidate Svetlana Tikhanovskaïa. Exilée en Lituanie, cette dernière a pourtant indiqué que tôt ou tard, A. Loukachenko quittera le pouvoir.
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