Graeme Sloan/Sipa USA/SIPA
Assadollah Assadi, est condamné à 20 ans de prison, jeudi 4 février par la justice belge. Il a été accusé de projet d’attentat à la bombe en France.
Assadollah Assadi, un diplomate iranien de 49 ans a été condamné, jeudi 4 février, de 20 ans de prison par le tribunal d’Anvers, en Belgique. Le journal Le Figaro relate que cette peine est conforme aux réquisitions du parquet fédéral belge, compétent en matière de terrorisme.
L’ancien diplomate, qui a toujours nié les faits, a été poursuivi pour "tentatives d’assassinat à caractère terroriste" et "participation aux activités d’un groupe terroriste".
Trois autres Belges d’origine iranienne, ont été également condamnés pour complicité.
Cette affaire a provoqué des tensions diplomatiques entre Téhéran et plusieurs capitales européennes, dont Paris, note France 24. D’ailleurs, le régime iranien a affirmé que la procédure initiée par la justice belge n’était "pas légitime, en raison de l’immunité diplomatique" d’Assadollah Assadi. Ainsi, il a déjà prévenu qu’il ne reconnaîtrait pas le jugement.
Un attentat à la bombe devait cibler le grand rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une coalition d’opposants comprenant les Moudjahidine du peuple (MEK).
Cet événement s’est déroulé à Villepinte, près de Paris, le 30 juin 2018.
La police belge a pourtant interpellé un couple belgo-iranien habitant à Anvers, dans les environs de Bruxelles. Ils ont été arrêtés en possession de 500 grammes d’explosif TATP, ainsi que d’un détonateur, dans leur voiture. Leur interpellation a eu lieu in extremis et n’a eu aucune répercussion sur le rassemblement qui pouvait se tenir avec ses invités de prestige.
A cette époque, Assadollah Assadi a été en poste à l’ambassade d’Iran à Vienne. Les enquêteurs ont possédé des images qui montrent ce diplomate en train de remettre un paquet contenant la bombe au couple belgo-iranien.
Il a été arrêté le 1er juillet en Allemagne, où les enquêteurs estiment qu’il ne bénéficie plus de son immunité diplomatique, relate toujours France 24. Après son incarcération dans ce pays, il a été remis à la Belgique, en octobre 2018.
Selon l’enquête, Assadollah Assadi était en réalité un agent du renseignement iranien "agissant sous couverture diplomatique". Il a ainsi planifié ce projet terroriste en s’appuyant sur trois complices, le couple domicilié à Anvers, ainsi qu’un ancien poète dissident iranien exilé en Europe.
Nasimeh Naami, 36 ans, la femme du couple, a été condamnée jeudi à 18 ans de prison, et son compagnon Amir Saadouni, âgé de 40 ans à 15 ans. Quant à l’ex-dissident Mehrdad Arefani (57 ans), il écope d’une peine de 17 ans de réclusion.
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