La jeune fille en question avait déposé une plainte pour harcèlement sexuel à l’encontre du responsable de son école. Un établissement coranique.
Nusrat Jahan Rafi est décédée dans des conditions atroces au mois d’avril dernier. Sa disparition avait choqué et déclenché des manifestations à travers tout le Bangladesh. Les 16 accusés, dont le responsable de l’école coranique, étaient jugés depuis juin, par un tribunal spécial du district de Feni, dans le sud-est du pays.
Dans des propos rapportés par la presse française, le procureur Hafez Ahmed a affirmé : "le verdict prouve qu’aucun meurtre ne reste impuni au Bangladesh. Nous avons l’état de droit". Il a fait cette déclaration après que le verdict ait été prononcé dans une salle d’audience pleine comme un œuf.
>> A lire aussi : le Bangladesh retire le terme "vierge" des actes de mariage musulmans
La victime étudiait dans une école coranique de Sonagazi. Elle a été attirée sur le toit de l’établissement par ses assaillants qui lui ont demandé de retirer sa plainte pour harcèlement sexuel. Refusant d’obtempérer, Nusrat Jahan Rafi a été aspergée d’essence et brûlée vive. Cinq jours plus tard, le 10 avril, elle a succombé à ses blessures. Tout le pays a été scandalisé par ce meurtre.
Les accusés, eux, ont unanimement plaidé non-coupables. Certains ont même assuré que la police les avait obligés à signer de faux procès-verbaux, et qu’ils auraient même été torturés.
>> Voir plus de faits divers sur linfo.re
>> Notre dossier sur le Bangladesh