Les femmes enceintes de la bande de Gaza endurent des épreuves inimaginables lors de leur accouchement. Alors que la crise s’aggrave dans cette enclave, elles font face à des conditions déchirantes.
Déjà accablé par la misère, le territoire palestinien est aujourd’hui plongé dans le conflit le plus dévastateur de son histoire après les bombardements israéliens sur la bande de Gaza. Le bilan s’élève à plus de 11 200 Palestiniens tués, dont la majorité des femmes et des enfants, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé de Gaza.
D’après les médias, le manque de carburant affectant les générateurs paralyse près des deux tiers des 36 hôpitaux de cette enclave, qui est déjà débordée par l’afflux de blessés de guerre. Al Shifa, le plus grand hôpital de la ville de Gaza, est confronté à une situation critique. Surpeuplé de patients et de personnes déplacées, l’établissement se retrouve au cœur d’un intense conflit urbain. Sa direction a déploré plusieurs dizaines de morts regroupés dans une fosse commune au sein du complexe hospitalier.
Dominic Allen, haut responsable du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) pour les territoires palestiniens, a évoqué la vulnérabilité des femmes enceintes à Gaza. Il a pourtant affirmé qu’elles se trouvent dans une situation désespérée, sans abris sûrs. L’ONU notent que Gaza compte plus de 50 000 femmes enceintes, avec une moyenne de 180 naissances par jour.
La guerre crée un environnement très stressant, ce qui augmente le risque de fausses couches et de complications à la naissance, selon M. Allen. Dimanche, les chirurgiens ont été contraints de réaliser 16 césariennes sans anesthésie ni les fournitures nécessaires. "Des milliers de femmes à Gaza risquent leur vie pour accoucher, subissant des césariennes et des opérations d’urgence sans stérilisation, anesthésie ou analgésiques", témoigne Riham Jafari, d’ActionAid.
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