Plusieurs hommes ont agressé sexuellement deux Saoudiennes dans une piscine du "Lost Paradise of Dilmun", au Bahreïn, le 3 août dernier.
Les faits ont été filmés par une personne dans une piscine, au Bahreïn (Moyen-Orient). La vidéo montre deux femmes en maillot de bain entourées d’hommes qui font des remarques sur leurs tenues. Alors que les deux Saoudiennes essaient de les esquiver, ils tirent leur maillot, les touchent.
La vidéo partagée sur les réseaux sociaux a suscité la colère des internautes. En réaction à la situation, le gérant a indiqué que ce n’était pas "un acte de harcèlement sexuel", étant donné qu’il a été recommandé aux femmes d’éviter les piscines pleines. Selon lui, elles se sont exposées à un risque en se baignant dans un bassin fréquenté par des hommes célibataires.
Un activiste de l’organisation des droits de l’Homme, Yousif Almuhafdah a indiqué aux observateurs de France 24 que les autorités blâmaient toujours les femmes d’avoir choisi de se baigner dans une piscine fréquentée par les hommes. Il a affirmé : "Au royaume du Bahreïn, si tu es harcelée, c’est que tu l’as cherché". Ainsi les victimes n’osent jamais porter plainte.
Même si les deux Saoudiennes n’ont pas déposé plainte, une enquête a été ouverte. Le responsable du parc aquatique a assuré à Gulf Daily News que les images de la vidéosurveillance ont été transmises aux autorités. La police se chargera ensuite d’identifier les coupables et prendre les mesures adéquates. Il a également souligné le renforcement des agents de sécurité sur les lieux.
Selon Mariam Alammadi, la fondatrice d’Afkarech, le groupe d’émancipation des femmes basé au Bahreïn, "une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement sexuel de toute nature" devrait être mis en place. Elle a souligné que nulle ne mérite d’être traitée de la sorte, de ce fait "personne ne devrait le tolérer ".
Une avocate bahreïnie, Fatima Al Hawaj, citée par le site d’informations estime que ces actes vus dans la vidéo devraient être "punissables par la loi", sachant que les femmes étaient physiquement touchées. Mais elle a affirmé qu’au Bahreïn, le harcèlement n’était pas considéré comme un délit.
فيديو
واقعة تحرش جماعي بـ”جنة دلمون” في البحرين تثير الجدل. pic.twitter.com/xr1D1QO4ny— فيديوهات وروابط الأحداث (@videohat_1) 7 août 2018
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