L’armée irakienne reconnaît un usage "excessif" de la force…
Les autorités irakiennes ont admis, lundi, un "usage excessif de la force" lors des affrontements avec des protestataires à l’est de Bagdad dans le bastion chiite de Sadr City. Un premier bilan fait état de 13 morts. "Il y a eu recours à une force excessive débordant des règles de l’engagement et nous avons commencé à demander des comptes aux officiers qui ont commis ces erreurs", écrit le commandement militaire dans un communiqué relayé par la presse française.
Les affrontements ont duré jusque tard dans la nuit du dimanche 6 octobre. Sur des images publiées sur la toile, des rafales de tirs ininterrompus sont entendues tandis que les manifestants brûlent des pneus et essaient de se mettre à couvert.
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L’Irak a toujours été critiquée par les défenseurs des droits humains. Jusque-là, les autorités assuraient se conformer "aux standards internationaux". Le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, commandant en chef des armées, a ordonné le retrait des soldats à Sadr City. Il a aussi martelé aux forces de sécurité à "s’en tenir absolument aux règles de l’engagement spécifiques à la protection des manifestants et à la gestion des émeutes".
Ce mouvement anti-gouvernemental a commencé le mercredi 2 octobre. Depuis, 104 personnes ont été tuées dont 8 membres des forces de sécurité. Par ailleurs, les heurts ont déjà fait plus de 6 000 blessés à Bagdad et dans d’autres villes irakiennes.
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