Illustration/SIPA
Qader Daoudzai, ancien interprète afghan de l’armée française, s’est vu refuser une demande de visa par la France. Il est mort samedi dans une attaque visant un bureau de vote à Kaboul.
Un attentat-suicide à Kaboul a tué 15 personnes, dont l’ex-interprète de l’armée française Qader Daoudzai. L’attaque survenue samedi visait un bureau de vote pendant les élections législatives en Afghanistan. Selon un des frères du traducteur, ce dernier savait qu’il allait mourir et que ses enfants seraient élevés par sa femme. "Nous l’avons perdu malheureusement. Il disait toujours : ’Si je ne vais pas en France, je vais mourir dans une attaque ou quelqu’un me tuera’’, a-t-il raconté sur le récit de RFI.
Qader Daoudzai avait déposé une demande de visa pour la France en 2015. Mais comme celle de 151 autres interprètes afghans, la sienne a été rejetée, rapportent les journalistes français Quentin Müller et Brice Andlauer, spécialistes de la question des anciens interprètes de l’armée française en Afghanistan. La même année, le traducteur a écrit une lettre au Parlement français pour demander son rapatriement. Il avait expliqué dans le courrier qu’il était menacé pour avoir collaboré avec les forces françaises.
Pour expliquer ces refus de demande de visa, le ministère des Affaires étrangères a sorti un communiqué. Il a été indiqué qu’elles ne coïncidaient pas aux cas de délivrance prévus par le droit applicable. "Une procédure de réexamen des demandes de visa, refusées en 2015, est également en cours en tenant compte des nouveaux éléments transmis par les demandeurs", a poursuivi le quai d’Orsay repris par France info.
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