Le ministre turc de l’Intérieur Soumeylan Soylu accuse les Kurdes du PKK d’être responsables de cet attentat survenu dimanche dans la rue d’Istiklal au cœur d’Istanbul. Le bilan de l’attaque fait état d’au moins 6 morts et 81 blessés.
Une explosion meurtrière a eu lieu dimanche dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul en Turquie. L’attentat s’est produit dans la rue piétonne ultra-populaire très fréquentée par les Stambouliotes et les touristes. Au moins six personnes sont décédées et 81 autres ont été blessées, dont deux dans un état grave. D’après 20 Minutes, la moitié des blessés ont été hospitalisés. Aux dernières nouvelles, la personne qui a déposé la bombe a été interpellée, a annoncé le ministre de l’Intérieur Soumeylan Soylu à l’agence officielle Anadolu. "La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée", a-t-il affirmé dans une déclaration relayée par les télévisions locales.
Peu de temps après l’attentat, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son vice-président Fuat Oktay ont déclaré que la suspecte est une femme. Cette information n’a cependant pas été confirmée par le ministre de l’Intérieur. De son côté, le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, avait ensuite parlé d’un sac déposé sur un banc. "Une femme s’est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, quelque temps après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d’examen", a-t-il expliqué. Selon la même source, le sac contenait un minuteur, ou quelqu’un l’a activé à distance.
Après cette arrestation, le ministre de l’Intérieur Soumeylan Soylu a accusé l’organisation terroriste PKK d’être derrière cet attentat. "D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable" de l’attaque, a-t-il affirmé. Le PKK, considéré par Ankara et ses alliés occidentaux comme une organisation terroriste, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Dans un mémorandum d’accord signé en juin avec la Suède et la Finlande, la Turquie a demandé l’extradition de plusieurs membres du PKK.
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