"Ce que nous attendons de la justice française, c’est qu’elle permette la manifestation de la vérité", a souligné une avocate au barreau de Paris dans cette affaire des attaques chimiques menées contre la population syrienne en août 2013.
Selon une information de France Inter, la justice française a été saisie lundi 1er mars pour les attaques chimiques menées par le régime de Bachar al-Assad en août 2013 contre la population en Syrie. L’ONG franco-syrienne Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression a alors déposé une plainte pour "crime de guerre" et "crime contre l’humanité". Mazen Darwish, avocat réfugié en France et directeur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, cette plainte constitue leur héritage pour poursuivre le combat pour la justice. Certains des collèges de l’avocat ont payé cher pour la recherche de preuves, d’autres ont même subi des tortures, a-t-il confié.
La justice française doit désormais se prononcer sur les suites à donner à cette plainte du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression. "Ce que nous attendons de la justice française, poursuit l’avocate, c’est qu’elle permette la manifestation de la vérité.", a déclaré maître Clémence Witt, avocate au barreau de Paris. Cette plainte déposée sept ans après les faits est assortie de témoignages d’une vingtaine de survivants après avoir fui le régime de Bachar al-Assad. Ils ont raconté l’horreur lors de ces attaques notamment le lancement de missiles spécifiques la nuit ou à l’aube où les températures sont plus froides.
Les images effroyables de ces attaques ont fait apparaître des enfants, des femmes et des hommes agonisants après une attaque au gaz sarin. Ces preuves matérielles ont fait le tour des réseaux sociaux à l’époque.
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