Un timide rapprochement est constaté entre le Japon et la Corée du Sud. Mardi 24 décembre, la Chine accueille un sommet entre les deux géants asiatiques.
Selon le journal Le Figaro, Pékin a organisé, mardi 24 décembre, un sommet de deux jours avec le Japon et la Corée du Sud. Le premier tête-à-tête entre le Premier ministre, japonais Shinzo Abe et le président sud-coréen, Moon Jae-in devrait avoir lieu lors de ce sommet tripartite. En effet, dernièrement, une forte escalade des tensions a été constatée entre ces deux pays asiatiques.
Durant des décennies, Séoul et Tokyo ont eu des différends sur l’occupation de la péninsule coréenne par le Japon, et la tension est montée, ces derniers mois, sur des questions commerciales. "En tant que grande puissance régionale, la Chine espère montrer au monde qu’avec sa force diplomatique elle peut réunir autour d’une même table les dirigeants japonais et sud-coréens", a expliqué Haruko Satoh, une spécialiste de la politique chinoise à l’université d’Osaka.
D’après ses dires, Pékin voudrait aussi détourner l’attention sur ses problèmes intérieurs, en particulier les manifestations pro-démocratie qui agitent Hong Kong.
Devant la presse, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a reconnu que les relations avec la Corée du Sud restaient "difficiles". Toutefois, une préoccupation commune pourrait permettre à Séoul et Tokyo de se rapprocher : la Corée du Nord. Après une série de tirs de projectiles, cette dernière a récemment mené des essais sur sa base de lancement de fusées de Sohae.
Par ailleurs, ces dernières semaines, le désaccord entre le régime de Kim Jong-un et celui de Donald Trump, est monté d’un cran. Jusqu’ici, aucune progression sur les programmes nucléaires nord-coréens n’est constatée, ainsi Pyongyang a promis un "cadeau de Noël" empli de menaces à l’endroit de Washington.
A l’AFP, Yun Duk-min, ancien directeur de l’Académie nationale coréenne de la diplomatie, a annoncé que c’est important que la Chine, la Corée du Sud et le Japon présentent une position unifiée vis-à-vis de Pyongyang. Dans ce sens, le Premier ministre japonais a fait une déclaration au cours d’une rencontre avec le président chinois Xi Jinping, lundi 23 décembre. Il a signifié que son pays et la Chine avaient tous deux "une grande responsabilité pour la paix, la stabilité et la prospérité" en Asie.