Le prince Mohammed Ben Salman souhaite construire une nouvelle image de l’Arabie Saoudite.
Pour la première fois dans l’histoire du très conservateur royaume d’Arabie Saoudite, le passage à la nouvelle année 2020 sera célébré, rapporte le journal Le Figaro.
Cette information a été diffusée par la télévision Al-Jazeera. Cette chaîne a avancé qu’un "certain nombre d’événements" auront lieu durant cette célébration. Il y aura "un compte à rebours pour la nouvelle année, un feu d’artifice, une plate-forme pour la musique …".
Par cette décision, l’Arabie Saoudite et le prince MBS (Mohammed Ben Salman) comptent donner une nouvelle image à ce royaume, fortement imprégné du wahhabisme (une interprétation très rigoriste de l’islam sunnite). D’ailleurs, depuis son arrivée à la tête du trône, le prince héritier a multiplié tant de déconvenues. Entre autres, on peut citer le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, l’enlisement au Yémen, le purge de la famille royale....
Pour faire oublier ces méfaits, l’autorité saoudienne a essayé d’entreprendre des gestes d’ouverture. Le prince a ainsi, autorisé les femmes à conduire, accueilli le Paris-Dakar. Il a également ouvert timidement son pays aux touristes et a invité des dizaines d’influenceurs occidentaux pour chanter les louanges de son pays.
Toutefois, ces "bonnes initiatives" ne font pas l’unanimité dans le pays. Effectivement, ces événements ont fait l’objet de critique de la part de personnalités religieuses saoudiennes, rapporte l’Union. Dans une déclaration, le membre du Conseil des grands oulémas en Arabie saoudite, Saleh Al-Fawzan, a affirmé que "la participation aux célébrations du Nouvel An est interdite par la loi islamique". Il l’a même qualifiée d’"hérésie".
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