Riyad a annoncé, lundi 27 avril, l’abolition de la peine de mort pour les mineurs. Une annonce que des ONG ont, certes, salué, mais avec prudence.
Après l’annonce, vendredi dernier, de l’abolition de la peine de la flagellation, Riyad a aussi annoncé, lundi, la fin de la peine de mort pour les mineurs. De son côté, Human Rights Watch salue avec prudence ces initiatives sur le respect des droits humains tout en gardant sa réserve.
Selon cette ONG, "bien que les changements annoncés soient un grand pas en avant, il reste des questions concernant leur application". De son côté, l’ONG Reprieve a commenté ces nouvelles mesures en estimant que la réforme inclut d’importantes zones d’ombre permettant à des procureurs de "continuer de recommander la peine de mort contre des enfant".
Awad Al-Awad, chef de la Commission des droits humains qui est un organisme gouvernemental, a expliqué que la peine de mort pour les enfants sera remplacée par une peine de réclusion dans un centre de détention pour mineurs. Cette peine de prison ne devra pas dépasser dix ans, rapporte Le Figaro. Pour rappel, l’Arabie Saoudite est souvent critiquée pour des faits de violations des droits humains.
Le journal Le Parisien rappelle qu’un rapport d’Amnesty International sur la peine capitale dans le monde a révélé que : "Les autorités saoudiennes ont mis à mort 184 personnes en 2019, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré en une seule année", en Arabie Saoudite.
Ce royaume très conservateur, ayant Mohammed ben Salmane comme prince héritier depuis 2017, prononce la peine de mort contre des faits comme l’homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, les attaques à main armée, la sorcellerie, l’adultère, la sodomie, l’homosexualité et l’apostasie.
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