Pour se conformer aux normes internationales des droits humains contre les châtiments corporels, l’Arabie Saoudite a aboli la peine de flagellation.
Selon un document de la Cour suprême consulté ce samedi 25 avril, l’Arabie Saoudite vient d’abolir la peine de flagellation. Le royaume ultraconservateur souhaite se conformer aux normes internationales des droits humains contre les châtiments corporels, relate Le Figaro.
Très critiquée par les ONG, cette peine était applicable en Arabie Saoudite en cas de meurtre, de relations extra-conjugales ou encore d’atteinte à l’ordre public. "La Cour suprême a décidé en avril de supprimer la flagellation parmi les peines que peuvent décider les juges", a déclaré dans le document de la plus haute instance judiciaire du royaume. Les magistrats devront opter pour des peines alternatives, de l’emprisonnement ou des amendes..
La décision a été prise sous la supervision du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, dans le cadre des réformes réalisées en matière de droits humains en Arabie Saoudite.
Selon Amnesty International, la suppression de la flagellation intervient au lendemain des critiques d’ONG sur le décès d’un militant de droits humains, Abdallah al-Hamid. Ce dernier purgeait une peine de 11 ans pour avoir "rompu l’allégeance au roi saoudien", mais également d’incitation au désordre. Il y a également le cas de Raif Badawi, blogueur saoudien. Il a été condamné en 2014 de 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet pour "insulte à l’islam".