La Turquie a affirmé, samedi 2 novembre, qu’elle ne garderait pas les djihadistes capturés en Syrie "jusqu’à la fin des temps". Les autorités turques ont indiqué qu’elles comptaient les renvoyer dans leur pays d’origine.
Le mois dernier, la Turquie a lancé une offensive contre une milice kurde qu’elle qualifie de "terroriste" dans le nord-est de la Syrie, mais qui a été le fer de lance de la lutte contre l’EI, selon les médias. Les forces turques ont capturé des membres de Daech qui avaient été détenus par les combattants kurdes dans le cadre de cette opération. Cette dernière a été arrêtée après la signature d’un accord avec les Etats-Unis et la Russie.
Le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré à la presse, samedi 2 novembre, que la Turquie ne pouvait pas garder les prisonniers étrangers de Daech capturés en Syrie. "En ce qui concerne les (djihadistes) étrangers, nous allons les garder sous notre contrôle pendant encore un certain temps", selon les propos cités par Le Parisien. Il a cependant affirmé que son pays les renverrait chez eux, car la Turquie n’est "pas un hôtel".
Il s’avère, par ailleurs, que des pays européens, comme les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, auraient déchu certains ressortissants de nationalité turque pour qu’Ankara n’expulse les djihadistes. Ces pays européens laisseraient la Turquie s’occuper seule des détenus issus des rangs du groupe EI. Süleyman Soylu a indiqué qu’"ils ont trouvé une solution facile", qu’il juge "inacceptable" et "totalement irresponsable".
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