Amnesty International souligne les exactions faites par les services de sécurité du régime de Bachar al-Assad, à l’encontre des réfugiés syriens qui sont rentrés dans leur pays.
Dans un rapport intitulé "Tu vas à ta mort", Amnesty International a pointé du doigt les tortures, viols, et arrestations arbitraires, perpétrés à l’encontre des réfugiés qui ont dû rentrer en Syrie.
Mardi 7 septembre, cette organisation internationale a dénoncé ces abus, faits par les services de sécurité du régime de Bachar al-Assad, rapporte Ouest France. D’après l’ONG, les tortionnaires ont accusé ces réfugiés de "trahison ou de terrorisme", selon la terminologie du régime qui ne fait aucune distinction entre opposants politiques, rebelles armés et djihadistes.
L’ONG a révélé les horribles exactions faites sur 66 réfugiés, dont 13 enfants. Ils sont rentrés en Syrie entre 2017 et 2021.
Selon Amnesty International, des services de sécurité ont soumis des femmes, des enfants et des hommes […] à "des détentions illégales et arbitraires". Ils ont été victimes de tortures et autres mauvais traitements, notamment des viols et des violences sexuelles, parfois contre des enfants. L’organisation a répertorié 5 personnes décédées en détention, et 17 autres, victimes de disparitions forcées. En outre, 14 cas de violences sexuelles, perpétrées par les forces de sécurité, y compris sept viols menés contre cinq femmes, un adolescent et une fillette de cinq ans, ont été aussi dévoilés.
Plusieurs témoignages troublants sont racontés par les victimes dans ce rapport. Alaa et sa fille de 25 ans, ont été arrêtées à la frontière avec le Liban et détenues cinq jours. "Ils ont déshabillé ma fille. Ils l’ont menottée et pendue au mur. Ils l’ont battue. Elle était totalement nue. L’un d’eux a mis son pénis dans sa bouche", a-t-elle relaté.
Face à cette situation inquiétante, l’organisation internationale lance un appel aux dirigeants occidentaux à ne pas imposer un retour "forcé" des réfugiés vers la Syrie.
Effectivement, de nombreux pays européens font la pression sur les réfugiés syriens pour qu’ils rentrent tels le Danemark et la Suède. Mais d’autres cas ont été également documentés comme ceux des réfugiés venant de : France, Allemagne, Turquie, Jordanie ou encore des Emirats arabes unis.
Selon Amnesty, les témoignages récoltés "sont la preuve que nulle part en Syrie n’existe une sécurité (suffisante) pour rentrer".
> Lire d’autres actualités en Asie