Lundi 6 mars, les jeunes hommes ont repris les routes des universités afghanes après une longue coupure. Les filles, elles, sont toujours interdites de cours.
Depuis que les talibans sont revenus au pouvoir en août 2021, l’interdiction d’accès à l’université est l’une de leurs restrictions aux droits des femmes. Une décision condamnée par le monde entier, même de pays musulmans. "J’ai le cœur déchiré de voir les garçons aller à l’université, alors que nous, nous restons à la maison", a expliqué une jeune Afghane de 22 ans, dans des propos rapportés par les médias francophones comme TV5Monde.
"C’est une discrimination sexuelle totale à l’égard des filles, car l’islam nous permet de poursuivre des études supérieures et de faire partie de la société", a-t-elle regretté.
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Fin 2022, le ministre de l’Enseignement supérieur avait fait savoir que les universités étaient fermées aux femmes pour cette raison : le non-respect du code vestimentaire en vigueur, leur imposant le voile intégral. Pourtant, les universités du pays avaient déjà adopté de nouvelles règles après le retour des talibans, comme la séparation des filles et des garçons pendant les cours. Leurs professeurs étaient des femmes ou des hommes âgés.
Par ailleurs, nombreux responsables talibans affirment que l’interdiction faite aux femmes d’étudier n’est que temporaire. Difficile de croire à cela puisque malgré leurs promesses de faire preuve de plus de souplesse, les talibans ont multiplié les mesures à leur encontre.
Alors que les écoles secondaires sont fermées aux filles depuis un an et demi, les femmes sont aussi interdites d’entrée dans les parcs, les jardins, ou encore les bains publics.
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