Les talibans ont ordonné aux responsables des parcs et jardins d’y interdire les femmes. Jusque-là, des horaires et jours différenciés avaient été mis en place pour que les hommes et les femmes ne puissent pas se croiser.
Mohammad Akif Sadeq Mohajir, porte-parole du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice, explique que "dans de nombreux endroits, les règles ont été violées". "Il y avait une mixité et le hijab n’était pas respecté. C’est pourquoi une telle décision a été prise pour le moment", continue-t-il, rapportent les médias francophones comme France 24.
"Il n’y a pas d’école, pas de travail, nous devrions au moins avoir un endroit pour nous amuser", déplore de son côté une mère de famille, interdite d’entrée dans un parc de Kaboul, se contentant d’observer ses enfants y jouer. "Nous avons besoin d’un endroit pour nous amuser il en va de notre santé mentale. Nous en avons assez de rester à la maison toute la journée, nous sommes fatiguées de tout ça", se désespère la mère de famille, au chômage, comme son époux.
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Par ailleurs, sur les hauteurs de Kaboul, la grande roue, les balancelles, circuits voitures sur rail et autres manèges du plus important parc en Afghanistan sont aussi à l’arrêt. Avant les restrictions des talibans, ce parc pouvait accueillir jusqu’à 15 000 visiteurs un jour de week-end.
Habib Jan Zazaï, cogérant du complexe, est désespéré par la décision des talibans de fermer le parc, pour lequel il a investi 11 millions de dollars (autant en euros), et qui employait 250 personnes. "Sans femmes, les enfants ne vont pas venir seuls", affirme M. Jan Zazaï. Il regrette : "j’aurais aimé que les talibans nous donnent des raisons convaincantes".
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