Le contrôleur général de l’unité d’intervention d’élite de la police nationale, Jean-Baptiste Dulion, a affirmé qu’il n’y avait "pas eu d’autres choix" que de "négocier" avec les talibans pour exfiltrer les Français et les Afghans réfugiés à l’ambassade de France de Kaboul.
Après la prise du contrôle de l’Afghanistan par les talibans, la France a exfiltré plusieurs personnes de Kaboul vers Abou Dhabi. Une quarantaine de ressortissants français et étrangers ont été évacués mardi, puis 216 autres le mercredi. La ministre française des armées, Florence Parly a annoncé qu’un troisième vol transportant 138 personnes avait quitté la capitale afghane. L’opération, baptisée "Apagan", devrait encore se poursuivre.
Jean-Baptiste Dulion, le contrôleur général du Raid, a suivi les opérations depuis Bièvres (Essonne). Lors d’un entretien accordé à RTL, il a affirmé que l’exfiltration du personnel de l’ambassade de France et des personnes qui s’y sont réfugiées avait été négociée avec les talibans.
"Il y a eu deux niveaux de négociations : au plus haut niveau, via l’ambassadeur de France, et nous sur le terrain", selon le commissaire. Il a ensuite fallu l’aide d’un responsable pour aider dans l’opération. Un membre de l’autorité talibane aurait coopéré pour éditer l’itinéraire entre l’ambassade et l’aéroport, et prendre les mesures nécessaires pour "sécuriser notre convoi". M. Dulion estime que la France "ne pouvait rien faire sans les talibans".