Depuis le retour des talibans au pouvoir, les jeunes Afghanes sont privées d’études secondaires… Mais certaines se ‘rebellent’. Et tant mieux.
D’une manière générale pour les talibans, les femmes ne doivent quitter leur domicile que s’il y a une nécessité absolue. Au mois de mars dernier, la brutale fermeture des écoles secondaires pour filles dans plusieurs régions afghanes a été tel un couteau en plein cœur après, pourtant, leur réouverture annoncée. Malgré les risques, des écoles clandestines sont apparues dans tout le pays… Des journalistes français ont pu se rendre dans certains de ces établissements.
"Nous avons accepté ce risque, sinon nous resterions sans éducation", confie Nafeesa, une jeune femme de 20 ans qui étudie encore les matières du secondaire. Seules sa sœur aînée et sa mère sont au courant qu’elle étudie en cachette, sachant que son frère est un combattant taliban. "Je veux être médecin (...) Nous voulons avoir la liberté, être utiles à la société et construire notre avenir", clame-t-elle dans des propos relayés par les médias nationaux comme Le Point.
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D’après plusieurs sources de journalistes franciliens, une faction radicale conseillant le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, s’oppose à toute scolarisation des filles. Ou alors, elle souhaite que l’éducation pour elles se limite aux études religieuses et aux cours pratiques comme la cuisine et la couture.
Pour expliquer l’arrêt du secondaire, une question "technique" a été avancée, et que les filles pourront reprendre le chemin des collèges et lycées lorsqu’un programme qui est établi selon les règles islamiques sera enfin défini.
Pour l’heure, les plus jeunes peuvent aller à l’école primaire, idem pour les étudiantes à l’université. Et comme les études secondaires ne sont plus, impossible donc qu’il y ait plus de filles à la fac.
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