Dans son dernier rapport sur les droits des femmes et jeunes filles afghanes, l’ONG Amnesty tire la sonnette d’alarme sur une situation alarmante.
Depuis que les talibans se sont emparés du pouvoir en Afghanistan en août 2021, ils ont "violé les droits des femmes et des filles à l’éducation, au travail et à la liberté de mouvement", révèle Amnesty International dans son rapport publié mercredi 27 juillet. Une enquête qui a été menée dans 20 des 34 provinces afghanes de septembre 2021 à juin 2022 auprès de 90 femmes et 11 jeunes filles afghanes, âgées de 14 à 74 ans.
Selon l’ONG, à cause des talibans, des millions de femmes et de jeunes filles sont privées de leur "droit de mener une vie libre et épanouissante en sécurité".
En moins d’un an, depuis la prise du pouvoir par les talibans, un certain nombre des droits des femmes ont été piétinés. Des femmes et jeunes filles sont victimes de règles discriminatoires et ont même été interpellées pour des infractions mineures tandis que les mariages précoces et les mariages forcés sont en hausse. Le système de protection et de soutien, qui a été mis en place pour les personnes fuyant la violence domestique, a été détruit.
Pour aller à l’école, travailler ou même pour sortir de chez elles, ces actions du quotidien sont désormais soumises à des restrictions strictes. Des politiques de discrimination systématique portant atteinte aux droits des filles et jeunes filles ont été imposées par les talibans. Celles qui ont tenté de se rebeller en protestant contre cette répression ont été arrêtées, placées en détention arbitraire ou encore ont fait l’objet de disparitions forcées, et d’actes de torture physique et psychologique.
Amnesty International réclame l’adoption de changements politiques profonds en Afghanistan. Des mesures qui auront pour objectif de faire respecter les droits des femmes et des filles.
L’ONG s’adresse aussi à la communauté internationale pour qu’elle instaure notamment des sanctions ciblées ou des interdictions de voyager à l’égard des talibans, par l’intermédiaire d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, rapporte Francetvinfo.fr.
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