L’Arabie saoudite a reconnu que le journaliste a été drogué et démembré au consulat. Le parquet a requis la peine de mort pour 5 accusés.
Plus d’un mois après la mort du journaliste Jamal Khashoggi à l’âge de 59 ans, son corps n’a toujours pas été retrouvé. Selon la presse turque, les enquêteurs estiment que les meurtriers ont démembré puis dissous sa dépouille à l’acide. Le parquet saoudien en charge de l’enquête a confirmé que le journaliste avait été "drogué avant d’être assassiné puis démembré au consulat".
La peine de mort a été requise contre 5 personnes accusées d’avoir assassiné le journaliste et éditorialiste très critique du pouvoir saoudien, en particulier contre Mohamed ben Salmane, dit MBS. Agé de 59 ans, Jamal Khashoggi se serait fait accueillir par un groupe de 15 agents saoudiens qui l’auraient ensuite tué sur ordre de Riyad. Depuis le début de l’affaire, le pouvoir turc décrit un "meurtre prémédité" commis par une équipe de 15 agents saoudiens.
Recep Tayip Erdogan a accusé les "plus hauts niveaux du gouvernement saoudien" d’avoir commandité cette opération. Mais le procureur général saoudien a mis totalement hors de cause le prince héritier Mohamed Ben Salman dans l’assassinat du journaliste. Il n’avait aucune connaissance du dossier, a affirmé le porte-parole du procureur général. "Le général Ahmed al-Assiri, chef-adjoint des services saoudiens, a ordonné de ramener de gré ou de force Khashoggi. Mais le chef de l’équipe de négociateurs dépêché sur place a donné l’ordre de le tuer", a-t-il expliqué.